En ce mardi 3 juillet, pas de grasse matinée. Réveil à 7:30 AM, petit-déjeuner frugal avant de reprendre la route en direction de Napa Valley. Des champs immenses de blé cèdent rapidement la place aux vignes touffues.
Ca tombe bien, c’est ce que nous sommes venues déguster. Nous marquons un arrêt au domaine Hess Collection. La visite libre ne démarrant qu’à 2:30 PM, nous nous contentons d’une dégustation. Enfin MJ, moi je prends les photos. Les prix frôlent rapidement les $48 la bouteille ; juste la dégustation c’est bien aussi. Agrémentée d’une visite de la collection d’art moderne de monsieur Hess, située à l’étage.
Etape suivante, Sausalito. Pour la rallier, nous empruntons la jolie route de Sonoma. Sur place, nous dégustons une délicieuse glace cookie & cream de chez Lappert’s Ice Cream, avec vue sur la baie. La boule est énorme ; une pour deux suffit largement !
Puis le moment tant attendu est arrivé : la traversée du Golden Gate Bridge, immortalisée en vidéo. Nous sommes émerveillées de rouler sur ce fabuleux, et légendaire, pont rouge. A peine débarquées à San Francisco, nous empruntons Lombard St. afin de nous donner quelques frissons façon « Bullit ». Fidèlement aux films et aux images d’Epinal, cette rue est vraiment impressionnante et son inclinaison est renversante. La descente est encore plus « folle » que la montée.
La récré sifflée, nous prenons le chemin de notre chambre Wimdu. Coup de chance, nous trouvons une place de parking gratuite pile devant la maison. Un véritable miracle à SF ! La voiture ne bougera pas les trois prochains jours. Nous, en revanche, il faut éviter de faire du surplace. Nous avons perdu 40 degrés F en 24 heures et nous sommes frigorifiées. Hemingway avait bien raison en relevant « le pire hiver que j’ai passé est un été à San Francisco« . Notre hôte est tout aussi glacial, rien à voir avec la trépidante Cindy de NYC. Mais notre logement est top et fonctionnel, toutes les indications pratiques sont laissées à notre disposition, donc nous laissons couler.
Nous avons l’excellente mauvaise idée de rester en short et de seulement revêtir un pull. Nous le regretterons amèrement… C’est quand même parti pour la première expédition en cable car sans câbles, à la recherche d’un ticket booth. Nous poursuivons nos rencontres loufoques ; avec un passager sexagénaire cette fois qui nous chante du Piaf, invente une vie à nos voisins de siège et qui se met en tête de nous caser.
Nous visitons furtivement SoMa, South of Market ; notre regard étant happé par la devanture d’Abercrombie & Fitch. Tentation qui nous entraîne dans les escaliers et niveaux tentaculaires d’un immense shopping center.
Mais là encore, le lèche vitrines est de courte durée puisque des vendeurs israéliens – ils nous ont raconté leur vie – me recrutent pour me démontrer les bienfaits de leur fer à friser. En même temps, sur moi, ils ne prenaient pas trop de risque ; un essai avec MJ aurait été un meilleur challenge. On esquive l’achat, le verre à boire et nous prenons, avec mes jolies bouclettes anglaises, la tangente pour trouver un diner.
Et là, nous poussons les portes d’un vrai de vrai, Mel’s Diner : le jukebox central, les jukeboxes de table, le café resservi à gogo, les tables en inox, le counter… Une fois encore les burgers sont délicieux et on s’éclate à sélectionner des titres de musique. Sans oublier le hand-dryer des toilettes qui peut aussi faire office de réchauffe pieds car, bien sûr, MJ est restée en sandales.
Notre séjour à San Francisco se présente sous les meilleurs auspices ; il nous faut juste ressortir les pulls… et les pantalons.