Independence Day! S’il y avait un lieu fixé sur notre parcours, c’était bien celui-là : nous passerions le 4 juillet à San Francisco. Des mois et quelques casse-têtes plus tard, nous y voilà.
Cette fois, on prévoit : jeans, tee-shirts manches longues, étoles et les coupe-vents dans le sac à dos. Bien couvertes, nous empruntons le bus 38 en direction de l’hôpital des vétérans. Là, nous trouvons un coastal trail et pendant 7 kilomètres nous longeons l’océan avec une vue permanente, à couper le souffle, sur le Golden Gate.
Notre chemin croise celui de deux joggeurs san franciscains, qui prennnent la pose avec MJ. Leurs casquettes sont surmontées d’un drapeau américain. On échange quelques amabilités et, en deux temps trois mouvements, voilà qu’ils nous convient à passer la soirée du 4 juillet avec eux. Et bien nous on dit, see you later Conor & Duncan!
Nous déambulons entre rochers, océan au large et maisons cossues aux superbes fleurs, sous un vent qui fouette, jusqu’à rejoindre le pied du Golden Gate. Un conseil : partez tôt le matin car dès le début d’après midi, même fin d’après-midi, la brume se lève et les photos sont tout de suite moins sympas.
Après quelques erreurs d’aiguillage, ratages de bus et autres petites anecdotes qui pimentent les voyages, nous rejoignons Russian Hill à pied, depuis SoMa. Si nous doutions encore du côté « up & down » de San Francisco, ce n’est plus possible. La montée de Filber St. – la rue la plus pentue de la ville avec 31% d’inclinaison – est mémorable.
Une fois en haut, à Russian Hill, nous surplombons toute la ville. C’est là que nous retrouvons Conor – Duncan est finalement parti de son côté. On s’installe dans un pub où nous parlons, parlons, parlons : son job dans la production de films, le ciné, la musique – on pratique tous les trois -, notre voyage, la France, les USA, le boulot… Vers 8:50 PM, il est toutefois temps de se mettre en quête d’un bon spot pour admirer le feu d’artifice. Nous sommes contentes d’être avec un local puisqu’il nous conduit à un endroit où nous voyons le feu de SF mais également celui de Berkeley, les deux se répondant. Top. Une demie-heure d’éclats scintillants dans le ciel.
Les yeux étincelants, nous partons en quête d’un snack. Conor nous fait circuler dans la ville à la façon d’un local, passant d’un bloc à l’autre de façon toujours « horizontale ». Cette longue marche nous permet de continuer à échanger, politique notamment avec la présidentielle qui approche.
A cette heure tardive, nous nous rabattons sur Burger King. Nos estomacs crient famine et nos pieds sont éreintés ; bref pas de temps pour le chichi. A la lumière de la boutique, Conor constate que MJ « is glowing« . Et oui, malgré le froid, le soleil a bien cogné et, sans crème, elle a viré au rouge.
On se quitte à l’arrêt de bus, après qu’il nous a donné rendez-vous à sa répète demain. Il s’en va déguster son deuxième repas, une pizza commandée par téléphone quelques minutes plus tôt ; nous, nous nous en allons recharger les batteries : le podomètre affiche 23 kilomètres…