Costa Rica / Day 5 : Une rando et 3,4 L d’eau

Les statistiques de voir le volcan Arenal sans nuages sont plutôt minces. Nous ne connaîtrons pas l’exception. À 7h30, chaleur de plomb déjà mais un ciel bien couvert.

Pas de quoi changer le programme pour autant. Nous avons bien étudié la possibilité d’aller au Parque nacional de Arenal (20$) mais les sentiers proposés étaient des petites distances avec un accent mis sur l’observation de la faune et la flore. Notre préférence s’est donc portée vers l’Arenal Observatory Lodge duquel part une longue longue randonnée à l’assaut du volcan Cerro Chato.

Alors avant de rentrer dans l’aventure, quelques correctifs nécessaires à la suggestion du Routard. Cette randonnée ne dure pas quatre heures mais cinq (une différence de taille !). Il ne faut pas s’acquitter d’un « petit droit d’entrée » mais de 10$ par tête de PIB. Enfin, elle n’est pas juste longue, elle est très très dure. 

Revenons-en à notre récit. L’Observatory Lodge se situe 11 kilomètres plus loin que le Parque. Depuis La Fortuna, il faut compter une quinzaine de minutes. 

Sur place, deux guides vous accueillent. Ils vous aident à vous garer, vous invitent à payer l’entrée et vous remettent la carte avec les explications qui vont bien. 

Vous avez alors le choix entre une petite excursion qui vous emmène tranquillement vers les résidus de lave lors de l’éruption de 1992 ou alors, pour les plus téméraires, la longue longue marche jusqu’à la Laguna Verde. 

À la question : « est-ce que c’est difficile ? » Notre interlocuteur répond : « uniquement à la fin de la première partie car il y a deux sessions de marches bien pentes ». 

Ouais, je pense qu’il n’a jamais effectué la marche car c’est tout qui est pentu !

La randonnée démarre plutôt tranquillement jusqu’à un mirador qui permet d’admirer le Lago Arenal (enfin, à cette heure-là, il est encore plutôt couvert…). Et c’est là que ça se corse. À partir de ce point, nous n’arrêtons pas de monter ou de descendre. Bref, en effort permanent pendant les quatre kilomètres qui suivent. Le chemin, couvert par la jungle (donc au frais, pour le côté positif, ou du moins un peu moins chaud), est boueux et la glissade est vite arrivée. Les 400 derniers mètres sont les plus difficiles, on croit ne jamais les voir se terminer. Mais, quand même, au bout de 2h20, on touche au but. La Laguna Verde. Avec une frustration certaine car la brume n’est toujours pas levée et on ne voit strictement rien. Ce lagon, où l’on peut normalement se baigner, n’est qu’une marque grise qui ne donne pas envie.

Mais on l’a fait ! Bon, il reste encore à redescendre. Et franchement, ce n’est pas la partie la plus facile. Après 1h30 de zigzag, de glissade sur les fesses (la fatigue se fait sentir), de « râpages » sur les jambes et d’ampoules naissantes, nous retrouvons notre mirador du départ (cette fois, nous distinguons mieux le lac !) ! Et nous trouvons la motivation pour boucler la randonnée complète, à savoir ne pas rentrer de suite mais partir sur La Lava de 1992, qui date donc du tremblement de terre qui a sévi cette année-là. Aucun regret de prolonger l’effort sportif puisque nous bénéficions d’un autre beau point de vue sur le volcan encore actif.

Quand nous retournons à la voiture, 5’00’59 se sont écoulées (cela inclut les temps de pause photo, boisson…). À la montre GPS, nous découvrons notre dénivelé de 750 mètres avec une altitude maximale de 1 118m (une distance de plus de 8km mais parfois le signal a été perdu alors…). Nous avons bu nos 3,4 L d’eau. Nous sommes bien noires de boue, les jambes éraflées et les fringues trempées de sueur. Mais avec la satisfaction du challenge accompli !

Je recommande vraiment cette façon de découvrir le volcan. C’est plus sauvage, plus atypique. Et il y a beaucoup moins de touristes qu’au Parque donc c’est vraiment tranquille. À la montée, nous étions les premières. Et à la redescente, nous avons croisé 11 personnes en tout et pour tout. Mais seules des personnes sportives peuvent s’y aventurer. Il faut amener beaucoup à boire, être équipé avec de bonnes chaussures. Et, last but not least, accepter qu’au bout du bout… on ne verra peut-être rien !

Après un tel effort, une douche s’impose ! Avant la détente à la piscine avec cocktail. Et le plaisir suprême : finir la journée aux eaux chaudes d’Arenal !

Et oui, le volcan a des vertues pour ceux qui ont flairé le filon il y a une cinquantaine d’années. La ville de Fortuna jouit donc sur son artère principale d’un choix multiple où profiter des sources d’eau chaude. Notre choix s’est porté sur Eco Termales (37$). La réservation est impérative. Il y a deux créneaux pour y aller, celui du matin 10h-16h ou du soir 17h-22h. Nous avons donc opté pour la version nocturne. Le lieu dispose de cinq piscines, de 41 degrés la plus chaude à 37 degrés la plus « froide ».

 

Le dispositif est vraiment bien fait et après une marche comme la nôtre, les bienfaits sont les bienvenus ! Nous sommes restées deux bonnes heures, entre 17h et 19h, et l’affluence était fort raisonnable. Attention à ne pas vous doucher en partant afin de mieux garder les effets des minéraux. Nous, on espère surtout que ce sera efficace pour éviter les courbatures (vous vous souvenez de Masca à Tenerife ?). Réponse demain !

En attendant, c’est descente à La Fortuna pour le dîner. Sur l’avenue centrale, nous choisissons Pollo Fortuneño. Plats savoureux mais service très longuet (et pas forcément sympa). On a attendu une heure avant d’être servi. Depuis le breakfast de ce matin, l’estomac était dans les talons !

Et pour revivre notre randonnée et, notamment, voir la Laguna Verde (que nous n’avons pas vue), c’est par ici !

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