Découverte sportive du Pérou – Part 1/2

Jour 1 II Samedi 7 mai – Arrivée à Lima

30 ans au moins que j’ai envie de visiter le Pérou ! Cela s’était d’abord concrétisé par le parrainage d’une petite Péruvienne et puis le temps a passé…

Cette fois, c’est la bonne ! En janvier, j’ai signé avec Bucketlist Aventure pour son voyage sportif au Pérou. Souvenez-vous, je l’avais testé en Slovénie l’été dernier. Cette fois, c’est le niveau supérieur

J’ai embarqué Régis, un ami du club de triathlon, dans l’expédition ! Merci à l’ami Aymeric, boulanger de métier, qui nous a déposés à l’aéroport à 4h du matin ! Mieux qu’un Uber en termes de ponctualité et il y a bien que lui qui était réveillé de façon aussi matinale. 

Ce jour 1 est, sans surprise, principalement marqué par le voyage en avion qui commence vraiment à Paris après trois heures de correspondance depuis Nantes. J’avais oublié combien 12 heures de vol, c’est long. Surtout avec un masque. Cinq films et 3 heures de sommeil plus tard, holà Lima ! 

Le temps de passage en douane est un peu long. Il faut dire que la liste de documents à vérifier s’est allongée entre le passeport, le certificat de triple vaccination et la déclaration de santé à remplir en ligne 72 heures avant. Ce sont des contrôleurs en blouse bleue qui nous cueillent dans la file pour le volet sanitaire avant de rejoindre les guérîtes de contrôle international. 

Le bagage récupéré, nous rejoignons nos compagnons d’aventure : Matthieu que vous connaissez déjà, Laurence, Fred, Philippe et Adeline. 

Nous prenons place dans un van et là, c’est la découverte du joyeux bazar péruvien en termes de circulation. C’est dense et la loi du plus fort. Ça me rappelle les arrivées à Panama City ou San José au Costa Rica, en plus bordélique encore !

Il nous faudra plus de 45 minutes pour rejoindre l’hôtel, Casa Suyay, une jolie hacienda rosée au cœur du quartier touristique Miraflores

Le temps de prendre une douche décontraction et nous déambulons un peu dans les rues, nous passons le parc Kennedy et nous nous installons rapidement dans notre restaurant pour le dîner, Barra Maretazo. Des jus de fruit de la passion à tomber, des ceviche délicieux et un « risotto tété » gourmand avec ses copieux fruits de mer grillés. 

Quand nous sortons de table, nous avons déjà effectué le tour de l’horloge. Il est temps de fermer les yeux pour une nouvelle nuit courte. 

NB : bravo le FC Nantes ! 

Jour 2 II Dimanche 8 mai – Direction Cusco

Un nouveau réveil à 3h30 pour notre vol intérieur vers Cusco. 

On pourrait se dire qu’à 4 heures du matin, la circulation vers l’aéroport sera plus fluide. Et non ! Nous mettons encore 45 bonnes minutes. 

C’est comme si les 9 millions d’habitants de la mégalopole – 31 millions pour le pays – ne dormaient jamais ! 

En revanche, sur le check-in et le contrôle de sécurité, ça dépote ! Côté règles sanitaires, c’est intense aussi : double masque et plexiglas entre chaque siège en salle d’embarquement. Quand on sait que le Pérou, en proportion de sa population, est le pays qui a enregistré le plus de morts du COVID-19 (225 000 depuis le début de la pandémie), on peut comprendre. 

En moins de deux heures de vol, 3400 m d’altitude, bim ! En même temps, il faut bien démarrer l’acclimatation à un moment ou à un autre. 

Nous chargeons les valises dans le van et nous avons le plaisir de découvrir que la ville est beaucoup plus calme que Lima. 1 million d’habitants à Cusco pourtant. 

Nous arrivons vite à notre hôtel, le Monasterio San Pedro, en plein cœur du quartier historique. Il n’est que 8h. Nous entamons la découverte de la ville par le marché San Pedro, pratique c’est juste en face. Et là, nous succombons au stand jus de fruits frais « natural ». Pour 8 soles – soit environ 2 €, un pichet complet vous est servi, avec des fruits qui agitent les papilles !

Retour rapide à l’hôtel pour récupérer notre 8eme compagnon, Ludovic, et rencontrer notre guide, Erick. 

Avec lui, nous partons pour 3 heures de marche environ à sillonner Cusco, son architecture inca, les places, nous faisons connaissance avec le alpaca, cousin du lama, et nous l’écoutons nous jouer quelques notes sur sa flûte de pan. Bref, nous voyageons ! 

Nous clôturons notre visite par un voyage gustatif en nous installant chez Rucula pour le déjeuner. Dans l’assiette, l’alpaca a la parilla, sur son lit de gnocchis. Une étincelle gourmande ! 

Que nous poursuivons par une dégustation de chocolat au musée du chocolat. Quelques emplettes vont s’imposer au retour… 

L’après-midi, enfin il est déjà pas loin de 16 heures, est libre ! Check-in, prépa du sac pour l’itinérance des 4 prochains jours, dernier tour en ville au coucher du soleil et il est déjà l’heure de rejoindre notre lieu de dîner ! 

Une autre belle découverte, chez Yaku. Le ceviche à la truite est juste à tomber, sans parler du brownie fondant au chocolat ! 

L’altitude continue de se faire sentir, quand des marches ou une côte se présentent, c’est plus difficile de parler. Allez, encore quelques jours pour régler tout ça ! Pour aider, on chique des feuilles de coca, on teste des bonbons coca nappés de chocolat et des médocs. À suivre !

Jour 3 II Lundi 9 mai – Rouler et pagayer

Ce matin, c’est presque grasse mat’ puisque nous avons rendez pour 7 heures seulement dans le hall d’accueil de l’hôtel, yeah !

L’altitude a encore bien travaillé pendant la nuit – je découvre les apnées du sommeil – pourvu que ça se stabilise ! 

Nous prenons place dans notre van en compagnie de notre guide des 4 prochains jours, Érick. 

Nous avons roulé pendant un peu plus de deux heures jusqu’à notre base de départ VTT, Abra Malaga, situé à 4 350 m d’altitude. 

Un itinéraire qui nous a fait traverser le « vrai » Pérou, celui du quotidien, celui des maisons délabrées, des bus surchargés, des chiens qui dorment sur les bas cotés, des troupeaux de vaches ou de moutons qui traversent la route sans regarder. 

Au programme, 50 kilomètres de descente au coeur de la Vallée sacrée. 

Au final, nous allons perdre 2 000 m d’altitude en un peu plus de deux heures ! 

Ce n’est pas le truc le plus fun que j’ai fait. Enfin, les 25 premiers kilomètres sont plutôt cool, on découvre le concept, on travers les rivières. Au bout d’un moment, c’est un peu long, surtout quand tes compagnons de route ne s’arrêtent pas au meeting point intermédiaire et que tu dois cravacher pour les rejoindre à l’arrivée ! Merci Régis d’être revenu me chercher ! 

Le temps de charger le matos, on fait connaissance avec les mouches carnivores, ceci n’est pas une blague. Avant de prendre nos quartiers au Paykikin, vers 13h15, notre point de chute pour la nuit, dans le village de Santa Maria. 

Là aussi, nous avons une jolie fenêtre sur le Pérou et le quotidien de ses habitants au milieu de nulle part. 

Nous rechargeons les batteries en déjeunant au Kimariato. Clairement, après nos voyages culinaires des derniers jours, nous sommes déçus pour la prestation du jour. On s’habitue vite aux bonnes choses. 

De toute façon, pas le temps de trop s’attarder à table car nous avons rendez-vous avec l’aventure rafting vers 14h30. 

Nouvelle activité, nouveau van. On met de côté l’arrachage de câble par le mauvais calcul de hauteur du véhicule surmonté de deux raftings et d’un kayak !

Le brief se fait sous un soleil chaud et éclatant. J’avais un peu d’appréhension car je n’en n’avais jamais fait, c’était juste génial ! 5 kilomètres sur les rapides du Rio Urubamba, ce fut juste trop court, nous avons accosté sur la rive alors que nous étions devenus des pros « vamos amigos, forward, vamos amigos, get down » ! 

C’était un 3/5 en termes de difficultés et je ne suis pas curieuse de connaître le 5/5 !

La surprise, ce fut la douche sans eau chaude au retour mais l’aventure, c’est l’aventure ! 

Pour le dîner, c’était le même établissement que le midi et, hélas, le même repas décevant*. Sans doute pour mieux apprécier les autres à venir ! 

*il réussira le petit-dej du lendemain matin en revanche, dommage je n’en prends pas. 

Jour 4 II Mardi 10 mai – En route pour le Machu Pichu (1/3)

Hier soir, au moment du dîner, notre guide nous indiquait que la météo était annoncée similaire à celle du jour. Avec la prédiction suivante : with Peruvian forecast, it’s 50/50. 

Je confirme, c’était 50/50 et quand nous émergeons de nos habitaciones vers 5h45, la pluie tombe drue. Pas tropicalement drue mais suffisamment puissante pour nous faire sortir la gore tex et le protège sac à dos. 

Car, aujourd’hui, les choses sérieuses commencent avec notre première étape vers le Machu Picchu. Au programme, une randonnée de 23 km au cœur de la jungle amazonienne et son taux d’humidité de 85% ! 

Donc finalement, la pluie pendant la marche et ses 650 m de D+, c’est pas si mal. 

Nous effectuons une partie de la marche sur le Inka trail qui date de 600 ans. 

Notre guide Erick trouve que nous sommes des « super hikers » car nous devançons tous ses points intermédiaires en termes horaires. C’est ainsi avec quasi 2 heures d’avance que nous arrivons à la Monkey House, nichée au cœur de la jungle. 

Là, nous avons une dégustation de jus de fruits de la passion et de chicha morada (à base de maïs noir), de liqueur de serpent. Nous observons également différentes variétés de pommes de terre – Il en existe plus de 4 000 au Pérou grâce à ses 98 micro climats (sur les 118 recensés dans le monde). 

Surtout, surtout, nous dégustons un banana bread de la mort, recouvert de chocolat bio. Une tuerie ! Matthieu nous avait promis un délicieux brownie mais il est écoulé quand nous arrivons.

Le propriétaire des lieux nous fait également un « coffee show » pour nous expliquer le processus de fabrication du café à base de graines rouges. 

Nous en avions dégusté un peu plus tôt. C’était juste avant que nous nous mettions à chiquer une nouvelle fois des feuilles de coca, cette fois complétées de bicarbonate de sodium – le tout stocké dans la joue pendant 15 minutes et tout s’engourdit. Qu’est-ce qu’on ne ferait pas pour contrer les effets de l’altitude ! 

D’ailleurs nous avons aussi pu découvrir un champ de culture de feuilles de coca. Pour faire un kilo de cochaine, il vous faudra 20 sacs de 15 kgs chacun remplis de feuilles de coca. À bon entendeur ! 

La randonnée s’écoule ainsi pendant plusieurs heures et vers 13h20 – avec quasi 1h30 d’avance sur le programme, nous nous installons dans une « auberge » au milieu de nulle part, le village Quellomayo. Le soleil nous a rejoints en plus, c’est parfait ! 

À peine assis, nous nous jetons sur un délicieux guacamole maison. Ce n’est pas le chat du propriétaire qui dira le contraire, il a passé son temps à vouloir en attraper avec ses pattes !

Ensuite, nous avons droit à une soupe de quinoa avant d’apprécier une assiette de spaghetti bolognese aux poulet, tomates et carottes. 

La digestion est à peine faite que nous reprenons la route, cette fois sous un soleil éclatant. Avec une bonne grosse ascension en accroche, nous mouillons le maillot. 

Cela nous prendra un peu plus d’une heure avant de retrouver une route quasi plate pour descendre jusqu’aux sources d’eau chaude de Santa Teresa. Juste avant, une dernière surprise nous attend : une traversée de la rivière en bac suspendu. Merci Matthieu ! 

Comme vous pouvez l’imaginer, après un tel périple, presque 24 km, nous plonger dans les sources d’eau chaude est un pur bonheur. D’ailleurs Matthieu a du mal à nous faire sortir des bassins mais toutes les bonnes choses ont une fin ! 

Pour la nuit, nous nous installons à l’Eco Quechua Lodge. Encore une douche froide… Il semblerait qu’il y avait un bouton à tirer mais les avis divergent encore à ce sujet. 

Il n’y fait pas très chaud non plus, la proximité de la rivière et de la cascade y sont sans doute pour quelque chose. 

En revanche, nous régalons nos papilles avec une délicieuse soupe et une truite grillée, accompagnée de légumes et de sa persillade. Seule déception, le dessert, un espèce de porridge au maïs découvert le matin. C’était bien meilleur en jus ! 

Jour 5 II Mercredi 11 mai – vers le Machu Picchu 2/3

Matthieu est généreux avec nous aujourd’hui, c’est grasse matinée. Avec le décalage horaire, nous sommes quand même tous réveillés aux aurores. Il faut dire que le bruit de la cascade, le concours d’aboiement de chiens et le froid dans la chambre n’ont pas aidé. 

Heureusement, le soleil brille de grand matin et il réchauffe ! 

Le petit-déjeuner composé de pain et de pancakes fait l’unanimité. 

Nous sommes en forme pour l’aventure du matin : tyrolienne à 250 au-dessus du sol pour traverser la vallée de part en part. 

Elle ne vaut pas celle que j’ai pu faire à Monteverde au Costa Rica, elle provoque toutefois de belles sensations, surtout en mode Superman sur le dernier segment !

Nous récupérons ensuite nos bagages à l’Ecolodge, une trentaine de minutes en van et nous voilà à l’entrée du parc du Machu Picchu. 

Nous marchons une quarantaine de minutes et nous nous installons à la Cabana de Gabriel pour le déjeuner, dans le village d’Hydroelectrica. Nous avons encore la chance de déguster un succulent guacamole puis un poulet / pommes de terre au pesto délicieux également. 

Nous nous remettons ensuite en route. Le parcours n’est pas extraordinaire, nous longeons la ligne de chemin de fer. Le plus beau sera pour demain. 

En tout, nous aurons parcouru 10km jusqu’à notre hôtel Inti Punku à Aguas Calientes

Douche rapide puis découverte du centre ville, notamment son mercado artesanal qui n’inspire pas vraiment nos envies d’emplettes. 

Surtout, je commence à me sentir barbouillée. Je ne suis pas rassurée quand, au moment de partir pour le restaurant, un de nos super hikers, Fred, a succombé à la tourista. 

Pour le dîner, nous nous retrouvons chez Mapacho. Je joue la sécurité avec un risotto quinoa. Très bon mais je ne peux pas aller au bout, avec un estomac qui commence sérieusement à faiblir. 

Je dois même renoncer au super brownie chocolat, accompagné de sa glace vanille au coulis de coca, que mes compagnons de voyage auront grand plaisir à déguster !

Jour 6 II Jeudi 12 mai – À la conquête du Machu Picchu (3/3)

La nuit a été compliquée mais je me lève sans trop de difficultés à 4 heures du matin pour le départ matinal prévu. 

Dès 5 heures, armés de nos frontales, nous nous mettons en route vers le dernier tronçon qui nous mènera au Machu Picchu. 

Pour nous mettre en jambes, 1 000 premières marches à gravir. Je suis dans le dur mais j’avance. Surtout, avec ce départ matinal, nous comptons parmi les premiers arrivés sur le site et nous bénéficions ainsi d’une vue magnifique avec quasiment personne autour de nous. C’est bien vrai que le monde appartient à celles et ceux qui se lèvent tôt ! 

Notre guide Erick nous présente l’histoire de cette merveille du monde, découverte en 1911, avant de nous indiquer le chemin à suivre pour la Machu Picchu Montaña – la montée au Huayna Picchu pour un point de vue incroyable du site incas. Là, les choses sérieuses commencent avec 2 000 marches à gravir et 500 D+. Je prends mon rythme, tranquille, Régis m’accompagne alors ça aide. 

Une heure et des poussières plus tard, nous surplombons cette merveille Inca. C’est tellement beau ! 

Nous attendons l’arrivée de tous les copains puis nous redescendons les 2 000 marches. 

Erick nous attend pour une nouvelle visite du site plus complète. Franchement, c’est top mais un poil trop long pour notre niveau de fatigue. 

C’est un peu en pilote automatique que nous descendons la dernière portion – les 1 000 dernières marchés – pour rejoindre Aguas Calientes. En tout, nous aurons marché pas loin de 20km avec 1 000 de D+. 

Nous sommes rincés quand nous nous posons à « La boulangerie de Paris » pour un encas qui requinque. Il faut dire que la banane et la barre de céréales sont loin. 

À 16h13, c’est direction la gare pour le PeruTrail Machu Picchu – Cusco !

Plus de 4 heures de voyage et ça tangue pas mal mais ça ne m’empêche pas de dormir pendant la quasi totalité du voyage. 

À Cusco, nous retournons à notre camp de base, l’hôtel Monasterio San Pedro. 

J’apprécie la douche, la dernière jusqu’à mardi…

J’apprécie aussi les spaghettis nature, premier plat qui passe sans trop de difficultés depuis hier midi. Il s’agit aussi d’amortir les effets secondaires du Diamox, le médicament du mal des montagnes. 

Bientôt 20 heures que nous avons embarqué dans cette fabuleuse journée. Le plus beau – et le plus dur – reste à venir ! 

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