Pour notre dernière journée à Tenerife, nous décidons de remettre le cap sur Puerto de la Cruz, escapade avortée dimanche en raison du temps moyen. Et cette fois, le soleil est de la partie.
Située sur la côte Nord de Tenerife, cette ville a été parmi les premières de l’île à accueillir des touristes à la fin du XIXe siècle. Historiquement, c’est même la première station balnéaire.
Ses plages, souvent battues par d’énormes vagues, ne sont pas propices à la baignade. D’où l’idée de génie de César Manrique de construire un « lagon », en bord d’océan, el Lago Martiánez. Après avoir longuement admiré les vagues, que seuls quelques surfeurs osent défier, c’est là que nous nous rendons.
Pour 5,50€, vous avez accès à sept bassins (huit avec le SPA, payant – vestiaire et consigne gratuits) remplis d’eau de l’océan. Le lieu est paradisiaque. On se laisse bercer sur les transats par les grosses vagues, derrière nous, qui frappent les « façades » de l’édifice.
On se laisse berner par les quelques nuages qui jouent avec le soleil. Résultat, nous aurons encore besoin de Biafine ce soir… Et juste pour info, la douche à l’eau froide d’hier n’aura pas suffi. Notre démarche du jour est plus proche de celle du canard que de celle des warriors d’hier…
Nous sommes restées près de cinq heures à jongler entre les bassins et les transats. Puis nous partons à la rencontre de la ville. Superbe. Sans aucun doute, plus traditionnelle que là où nous sommes logées dans le sud. Faites un détour par la Plaza del Charco, déambulez dans les rues étroites du centre-ville et approchez-vous du puerto del Muelle où quelques pêcheurs défient les embruns de l’océan et même plus.
Pour cette dernière journée, les heures semblent s’égrener bien plus vite que les autres jours. Sans nous en rendre compte, il est déjà l’heure de rentrer.
La voiture à peine déposée à l’hôtel, nous prenons le temps de nous diriger vers Chunga Changa, pour siroter un dernier cocktail devant le coucher de soleil. Jusqu’à 20 heures, c’est le happy hour et toujours l’assiette de tapas gratuite. Le tout (caïpirissima pour MJ et smoothie aux fruits frais pour moi) pour 7,65€ !
Ici aussi, on se sent bien. Simona, la propriétaire, a débarqué d’Italie avec son boyfriend il y a cinq mois. Un pari, défi, un rêve. Quinze jours seulement que leur troquet, avec pignon sur l’océan, est ouvert. Le premier jour, ils n’ont vu personne. Et puis, les premiers clients se sont installés, certains sont même devenus des fidèles.
Nous décidons finalement de rester manger. Une infidélité à Pipo pour notre dernière soirée. Nous montons à l’étage, qui nous permet de mieux apprécier encore les petits remous des vagues. Ce soir, le repas sera italien. Couronné d’un Nutella cake !
Qu’elle est passée vite cette semaine. Vivement les prochaines vacances !
SYNTHÈSE DE LA SEMAINE :
Lieu de séjour :
Bien sûr, vous pouvez changer tous les soirs ou, du moins, régulièrement. Mais si vous choisissez de passer tout votre séjour dans le même hôtel, privilégiez plutôt la côte Sud. Vous l’aurez compris, c’est bourré de touristes, les choix culinaires sont limités mais il fait toujours (ou presque toujours) beau et chaud. Il ne vous reste plus qu’à louer une voiture et à bouger pour visiter plus loin que le bout de la plage. Mais, au moins, la journée démarre toujours du bon pied : sous le soleil !
D’autant que le carburant est très bon marché à Tenerife. Nous avons effectué 1 000 bornes avec notre Polo blanche qui roulait au sans plomb 95 et nous avons déboursé une soixantaine d’euros seulement. Le litre oscille entre 0,99 et 1,049.
Les incontournables :
La playa de Las Teresitas, el Teide, el Barranco de Masca, Puerto Cruz et la crêpe sur la plage, peu importe laquelle !
Infos et astuces :
- Consommer à Tenerife est tout à fait abordable. Grâce à des taxes faibles (3 à 7%), les plats et boissons ne sont vraiment pas chers comparé à chez nous. Nous avons quasiment mangé et bu, tous les soirs, pour 10€ chacune, voire moins parfois. Personnellement, une éternité que cela ne m’est pas arrivé en France.
- Contrairement à l’Espagne mainland, se garer à Tenerife ne coûte pas un bras. Les rues et parkings « extérieurs » sont gratuits. Les sous-terrains, payants, restent raisonnables. Par exemple, aujourd’hui, pour six heures de stationnement, nous avons payé 9,50€.
- N’achetez pas les timbres dans les boutiques où vous achetez les cartes postales. Privilégiez plutôt le bureau de poste. En effet, chacune a son système particulier et vous devez ensuite poster dans des boîtes spécifiques, que vous ne trouvez pas forcément. Vous pouvez bien entendu les poster quand même dans des boîtes « correos » jaunes mais elles mettent plus de temps à arriver. Accessoirement, ces timbres coûtent aussi plus chers (1€ contre 0,70€…).
Un détail :
Fidèle du Routard depuis des années, je m’appuyais dessus les yeux fermés pour les préparatifs de mes différents voyages. Pour cette première édition Canaries, je trouve que le résultat n’est pas forcément au rendez-vous : des erreurs, déjà des éléments obsolètes (alors que c’est l’édition 2015), des approximations, des éléments manquants. N’hésitez donc pas à multiplier vos sources d’infos (blogs, connaissances…) pour garantir la réussite de votre séjour.