Ce mardi 26 juin, on a décidé de braver les interdits. Enfin, je vous rassure nous ne sommes pas devenues des rebelles, nous ne voyons tout simplement pas les panneaux. C’est donc de la provocation à l’insu de notre plein gré.
D’abord dans le street car (munies, cette fois, de notre day-pass), nous prenons de belles photos avant de voir que cela n’est pas autorisé. Très franchement, nous ne comprenons pas trop pourquoi et de toute façon, c’est dans la boîte… et personne n’a rien vu. Ensuite, alors que nous déambulons dans le French Quarter, nous visitons quelques gift shops. MJ se laisse tenter par l’essayage d’un masque et d’un boa… cela aussi est interdit. Vous ne pourrez pas dire que nous ne vous avons pas prévenus !
Ces pérégrinations nous ont ouvert l’appétit. Nous nous installons au Magnolia Grill pour déguster un bon breakfast. Une fois encore, notre instinct ne nous a pas trompées. Nous voilà dans un véritable diner des fifties, digne des séries et films américains : les tabourets au bar, les banquettes, la déco typique. Et la food est à tomber… On vous recommande les chocolate chips pancakes, recouverts d’un fabuleux marple syrup. Yummy!
L’estomac rempli, nous effectuons un court passage au French Market avant de rejoindre notre bus stop qui nous emmènera à notre swamp tour, réservé quelques heures plus tôt. Nous aurions pu visiter les quartiers dévastés par l’ouragan Katrina en 2005. Guère friandes de ce mauvais goût touristique, nous avons opté pour l’exploration des célèbres bayous.
Vers 1:30 pm, nous arrivons au Jean Laffitte Bayou. Embarquées sur un bateau, avec une dizaine d’autres personnes, nous glissons le long de canaux à la rencontre de raccoons et turtles et d’oiseaux en tous genres, avant de pénétrer dans le « gator country » et ses végétations luxuriantes.
Nous croisons quelques alligators, qui jouent au chat et à la souris avec les algues, les arbres et leur couleur qui se fond dans le décor. A noter que, contrairement aux crocodiles, les alligators vivent exclusivement en eaux douces. Ils seraient également moins agressifs. Le capitaine du bateau fait circuler entre les mains des passagers un baby gator, dont il a pris soin de scotcher la bouche. La sensation est étrange, mais pour l’instant on est plus forts que lui !
Vers 4:00 pm, le tour est terminé et le bus nous ramène au French Quarter. Nous marquons une pause à Café du Monde, qui nous était chaleureusement recommandé par un guide dont je tairai le nom. Nous commandons deux cold chocolate milks et nous sommes un peu déçues. Ce n’est rien d’autre que des briques de lait chocolatées. MJ, toujours en quête du positif, constate qu’elles sont fabriquées à New Orleans… Think global, drink local!
Nous décidons de retourner à la guest-house et de profiter de la piscine. La température de l’eau est parfaite. Je vous passe les jeux débiles de Pictionnary aquatique et autres amusements. Sachez simplement que l’eau, ça creuse. Surtout quand, ensuite, on court après le street car qui nous est passé sous le nez. On le chasse sur deux arrêts et on arrive à monter. On se félicite de notre fortitude et on dit au revoir aux effets bénéfiques de la douche prise quelques minutes plus tôt…
Ce soir, nous mettons les pieds sous la table du Napoleon House pour déguster un autre plat traditionnel de la ville : le roast beef Po’Boy. Delicious… et cheap! L’autre spécialité de la maison, le Muffaletta, est également excellente. A noter que c’est probablement le seul restaurant US qui ne sert pas de French fries et le personnel n’est pas forcément ultra sympathique comparé à tout ce que nous avons connu jusqu’à présent.
Pour conclure la soirée, nous retournons au BMC, découvert hier soir. Un groupe cuivré est sur scène : sept gars, deux trompettes, un sax, un trombone, un tuba… Le tout crée une ambiance électrique et, rapidement, des pieds se mettent à trépigner dans la salle convertie en piste de danse. Un black tente de me faire danser. Apparemment, I « have fun inside« . C’est justement ça, il est bien inside. Je reste donc accrochée à mon tabouret. Il a plus de chance avec Marjolaine, qu’il entraîne au milieu de la piste.
Il est déjà 12:45 AM et le concert s’est transformé en jam session. Nous n’avons pas vu le temps passer. Mais il est grand temps de rentrer si nous voulons accomplir le programme de demain. Nous ne partons pas sans avoir donné un pourboire au groupe. Vous savez ce qu’on dit : « If you like the band, you tip the band – if you don’t like the band, you tip anyway!« .



