Le dimanche 1er juillet, nous nous enfonçons dans le désert. Rien au loin, rien dans le rétro, si ce n’est quelques arbres bizarres sur le bord de la route, mélange de cactus et d’érable. Enfin, selon nous…
Au détour d’un virage, passé un col, une ville se dessine. Las Vegas. Nous en apercevons déjà les hauts buildings et nous devinons la Stratosphère. Nous sommes pourtant encore à plus de 30 kilomètres.
Puis en un instant, nous passons du désert absolu à un Las Vegas Bld bondé. Nous remontons le strip – boulevard de 7 kms entre la Sratosphère et Mandala Bay – jusqu’à nous garer à l’hôtel Tropicana afin de comparer les prix des hôtels. On se répartit chacune un côté du boulevard et le choix se fixe sur Excalibur : $61 les deux queen beds, avec parking plein soleil…
La virée dans un monde parallèle et démesuré commence. Les immeubles, les publicités, la taille des verres, les prix… Même l’eau à $4 la bouteille baigne dans les extrêmes. C’est presque du crime sous cette chaleur de plomb. Il faut alors privilégier les vendeurs à la sauvette ou, mieux encore, Walgreens.
Les trottoirs sont noirs de monde, avec des passants qui rivalisent en tailles de cocktail et tarifs. La palme revient à celui qui est fier d’avoir dépensé $38 pour une boisson qui prend le chaud… La même folie s’empare des réceptions d’hôtels, des casinos… Déjà, nous sentons que nous ne sommes pas dans notre univers.
Nos escales nous emmènent au Bellagio, au Mirage où nous prenons plus de plaisir à visiter les toilettes d’un incroyable standing plutôt qu’à jouer aux multiples machines qui se présentent à nous. Nous effectuons un détour par « Paris’ avant de rejoindre notre hôtel et récupérer nos deux tickets boissons offerts avec la chambre.
En fin d’après midi, nous nous échappons de ce vase clos pour aller admirer le coucher de soleil sur le Hoover Dam, à la frontière entre l’Arizona et le Nevada. Superbe. Puis nous prenons la route de Boulder City pour dîner. Aucune envie de dépenser une fortune à Vegas pour grignoter un snack indigeste. Loin du tumulte de Sin City, nous prenons place dans un petit resto qui fait aussi bar à vin. Un burger italian dip et une cowboy salad nous rassasient.
De retour à Vegas, nous allons cette fois en direction de Fremont Avenue. Là où le « Dôme » devait proposer – gratuitement – un son et lumières, nous trouvons seulement des touristes qui font de la tyrolienne. L’attraction a l’air super fun ; en même temps à $20 la descente c’est le moins que l’on puisse demander.
Nous ne traînons guère. Lasses de la chaleur et d’une ville, selon nous, décevante, nous remontons le strip en voiture pour voir les dernières choses que nous souhaitions cocher : le volcan en éruption au Mirage et les jets d’eau au Bellagio, que nous ratons. Nous tentons une dernière chance aux jeux, celle-ci aussi ratée, avant de rejoindre les bras de Morphée.
Vous l’aurez compris, Las Vegas ne nous a pas emballées. Nous devions y passer deux jours/deux nuits, ce sera qu’un seul de chaque. Nous préférons nous accorder une escale à Napa Valley, impossible si nous prolongeons notre séjour d’une journée. Aucun regret quant à notre passage par cette ville légendaire. Il faut y aller une fois dans sa vie. Mais juste passer. Surtout si, comme nous, vous n’avez aucunement l’intention de dépenser des fortunes dans les slot machines en tout genre et que vous préférer l’aventure à la démesure.
Nous quitterons donc Las Vegas avec 24 heures d’avance. California, here we come!