Ne me demandez pas pourquoi. Depuis deux ans que je tâtonne l’idée d’aller à Berlin, je ne l’imaginais pas à un autre moment que novembre. La solennité de la proximité avec l’anniversaire de la chute du mur. Une météo tristounette qui caractérise tellement l’Allemagne.
Alors, sans surprise, c’est le froid, la bise et le crachin qui nous cueillent sur le tarmac de l’aéroport Berlin Schönefeld.
On se précipite dans l’aérogare pour récupérer le guide qui accompagne la Welcome Card. Oui avant votre séjour, achetez-la sur le net. Vous choisissez des dates de validité (pour 3 jours, 27€50), vous l’imprimez et vous voyagez en illimité sur les zones A et B. Outre cette liberté du voyage, elle vous ouvre des réductions pour des musées, des restaurants et autres activités. Mais pour cela, Il faut montrer le fameux guide qui va avec.
Le guichet situé dans le terminal A affiche déjà une longue queue. Mais toujours moins longue que les distributeurs de billets que nous croiserons plus loin. Heureusement, nous avons anticipé et acheté au même endroit les tickets pour le train nous permettant de quitter l’aéroport – qui est en zone C (3,30€ le trajet).
En direction de Berlin City c’est le train S9 qui nous emmène avec escale à Ostkreuz où nous étions censées prendre le S7 ou S5 en direction de Grand Central (Hauptbahnof). Mais tout comme nous avions rencontré des travaux à Londres sur les lignes de métro, c’est la même à Berlin avec un terminus à Friedrich Strasse. Et là, c’est juste l’apocalypse pour récupérer la bonne navette entre les RB5, 10, 14 et des plateformes guère lisibles en termes de direction. Bref, au lieu de mettre une heure pour rejoindre l’hôtel il nous en faudra deux !
Soyez vraiment vigilants, se repérer dans les transports nécessite beaucoup de concentration.
Pour l’hôtel, notre choix s’est porté sur le Amano Grand Central, dans le quartier de Mitte, à deux pas de la gare donc. Très classe, très propre, très accessible (251€ les trois nuits).
Découverte expresse de la chambre puis retour illico à la gare. On chope un chocolat chaud et un muffin triple chocolate à Starbucks – les deux petits écoliers grignotés à 5h30 sont loin – et c’est reparti pour un tour de gare ! Après avoir vu un premier train nous passer sous le nez parce qu’il nous a fallu 10 minutes pour décrypter les panneaux, nous sautons dans le RB10. Direction : Potsdamer Platz.
Un lieu magistral qui allie l’histoire et la modernité. À l’époque de la guerre froide, cette place n’était qu’un no man’s land entre les deux parties de la ville. Depuis 2005, et après 15 années de travaux, elle est devenue un point de passage incontournable dans la capitale.
De là, marchez jusqu’au musée Topographie des Terrors (gratuit). Découvrez un morceau du mythique mur de Berlin et, surtout, pénétrez les ruines des quartiers généraux de la RSHA (sécurité du Reich) où le musée a été construit. De 1933 à 1945, revivez les horreurs commises par le régime nazi. Ultra pédagogique, riche, le contenu mêle photos légendées et bandes sons – l’audioguide est disponible seulement en allemand. Vous pouvez y passer deux heures sans vous en rendre compte.
Si vous poursuivez votre route, vous croiserez le chemin de Checkpoint Charlie, seul point de passage entre Berlin Est et Ouest à l’époque de la guerre froide (pour les armées d’occupation et les touristes).
Bon, le lieu ultra symbolique à une époque est devenu un gros attrape touriste où chacun veut décrocher sa photo devant le poste de contrôle avec sacs de sable, « surveillé » par de faux militaires. Mais Il faut y passer ne serait-ce que pour se remémorer l’Histoire face à ce panneau qui indique l’entrée / sortie du secteur américain.
Comme nous n’avons pas été très chanceuses avec les transports ce matin, nous décidons de rallier le Reichstag à pied. Si vous vous inscrivez sur internet, vous pouvez réserver un créneau pour visiter la (magnifique) coupole. Bien s’y prendre trois semaines avant (gratuit). Sur la route, nous nous attardons devant la porte de Brandenburg, autre ligne symbolique de séparation.
Il fait nuit quand nous entrons dans le parlement allemand. Un ascenseur nous propulse jusqu’à la coupole où nous récupérons un audio guide qui décrit l’intérieur et les bâtiments à l’horizon le long des 130 mètres de la rampe.. Une chouette expérience (environ 30 minutes).
Nos jambes nous portent ensuite jusqu’au Mémorial du Mur. Mais de nuit, nous ne voyons pas grand chose et la fainéantise fait que je n’ai plus trop envie de m’avaler de multiples panneaux de texte à lire.
Et puis il est l’heure de manger. À côté de l’hôtel, comme fait exprès, se dresse un Burgergrill (Peter Pane). Et les burgers y sont delicious !